«En Israël, l'innovation est au pouvoir» : Anne-Marie Idrac a lancé cette petite phrase avec une pointe d'envie, lors d'une visite à Jérusalem, la semaine dernière.
La secrétaire d'État chargée du Commerce extérieur faisait allusion à la réussite d'Israël dans la haute technologie grâce à une myriade de start-up et de PME. Un succès qui ne doit rien au hasard. Israël consacre l'équivalent de 5 % de son PIB à la recherche et au développement alors que ce pourcentage atteint péniblement les 2 % en France. Autre atout majeur : les relations très fluides entre les universités et le monde du business.
Certains patrons français, qui ont joué le rôle de pionniers, tentent de profiter du savoir-faire d'un pays dont une centaine de sociétés sont cotées au Nasdaq. Renault s'est associé à Better Place, une société fondée par l'Israélien Shaï Agassi pour mettre en place un réseau de milliers de stations de recharge de batteries qui va permettre la mise en circulation de voitures électriques d'ici à deux ans. Autre point fort : la biotechnologie.
Une délégation française doit venir cette semaine en Israël pour découvrir les secrets qui ont permis à l'État hébreu de figurer dans le peloton de tête mondial dans le secteur des "sciences de la vie". Les infrastructures intéressent aussi les Français. Veolia a récemment inauguré une usine de dessalement d'eau de mer. Alstom s'est associé à la construction d'un tramway à Jérusalem et a présenté sa candidature pour un projet similaire à Tel-Aviv. Les Français convoitent aussi la construction d'une importante centrale à l'énergie solaire dans le Negev. "Les entreprises françaises présentes en Israël sont heureuses, ce qui n'est pas le cas dans tous les pays", constate Anne-Marie Idrac, venue participer à un mini-Davos local, organisé par le président .
Les relations entre la France et Israël ne parviennent toutefois pas à décoller, avec des échanges annuels d'environ 2,5 milliards d'euros. "La France pourrait beaucoup mieux faire", estime Dany Catarivas, responsable des relations internationales au patronat israélien. Sur la centaine de centres de R & D ouverts par des grands groupes étrangers (IBM, Intel) en Israël, très peu étaient français. La taille n'explique pas tout. "Certains chefs d'entreprises françaises, déplore un diplomate français, ont parfois tendance à considérer Israël comme un petit marché, or le PIB de ce pays équivaut à celui de l'Égypte, de la Jordanie et du Liban réunis."
Source: Le Figaro (Marc Henry)
lundi 26 octobre 2009
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